Le Conseil de sécurité réaffirme l’illégalité de l’occupation par Israël du plateau du Golan

Le président du Conseil de sécurité des Nations unies, l’ambassadeur chinois Liu Jieyi, a déclaré mardi dernier que les 15 pays membres du Conseil «s’inquiètent des récentes déclarations israéliennes sur le Golan et soulignent que le statut du Golan reste inchangé», réaffirmant que les Nations unies ne reconnaissaient pas l’annexion d’une partie du plateau du Golan syrien par Israël.

Liu Jieyi a rappelé à l’occasion, qu’aux termes de la résolution 497 de l’ONU adoptée en 1981, « la décision israélienne d’imposer ses lois, sa juridiction et son administration au Golan syrien occupé est nulle et non avenue et sans effet en droit international».

Les autorités israéliennes et syriennes ont été invitées à respecter les dispositions de l’accord de désengagement de leurs forces sur le plateau, datant de 1974 et supervisé par l’ONU, et à ouvrir des négociations pour l’instauration d’une paix durable au Proche-Orient. Les autorités israéliennes ont répliqué aux préoccupations du Conseil de sécurité en mettant en avant la situation actuelle de la Syrie, s’opposant catégoriquement à une rétrocession du Golan à la Syrie avec le risque de voir des groupes djihadistes brutaux, dont Al-Qaïda et l’Etat islamique, voir même le Hezbollah, s’y implanter.

Mi-avril, à l’occasion d’une réunion inédite du cabinet israélien sur le plateau, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait affirmé que la partie annexée du Golan syrien resterait à jamais sous souveraineté israélienne, des propos condamnés par la Ligue arabe et l’Union européenne. 1 200 kilomètres-carrés du plateau du Golan, au nord-est d’Israël, sont occupés par l’Etat hébreu depuis la Guerre de juin 1967 ce qui ne laisse que quelque 510 kilomètres-carrés sous contrôle syrien. L’annexion en 1981 de la partie sous son contrôle n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.