Syrie : Les rebelles contre-attaquent à Alep

Les combattants rebelles de la ville syrienne d’Alep ont lancé hier dimanche, une contre-attaque en direction des quartiers d’Alep tenus par les forces gouvernementales dans le but de briser le siège imposé par les troupes pro-gouvernementales.

La contre-offensive a été baptisée «la reconquête d’Alep» et le coup d’envoi a été donné par le Saoudien, Abdallah al-Mouheisni, un haut responsable de l’Armée de la conquête, une coalition regroupant des djihadistes et des groupes islamistes. Plusieurs offensives ont été lancées contre des positions de l’armée syrienne.

Le principal objectif de cette offensive est de prendre le quartier de Ramoussa, au sud-ouest d’Alep, ce qui couperait l’une des plus importantes voies de ravitaillement de l’armée syrienne.

L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) a affirmé que cette offensive est la plus importante jamais entreprise par les insurgés depuis des mois. Un centre de commandement rebelle, qui associe le Front Fatah al-Cham, héritier du Front al-Nosra, et Ahrar al Cham, a dit avoir capturé des positions de l’armée dans le sud-ouest du pays aux premières heures de cette offensive.

Sur les médias d’Etat, l’armée syrienne a confirmé l’offensive rebelle mais assure que les insurgés ont été repoussés par des frappes aériennes. Les loyalistes ont riposté en intensifiant le pilonnage des positions rebelles à Hay al Rachdeïn, Boustan al Kasr et d’autres quartiers de la ville.

Les forces fidèles au président Bachar al-Assad, soutenues par les miliciens chiites et par des frappes aériennes russes et syriennes, ont repris la semaine dernière un terrain considérable aux rebelles, en particulier dans les zones entourant le sud de la route Castello qui relie Alep et le nord de la Syrie à la Turquie.

Ancienne capitale économique du pays avant l’éclatement de la guerre en Syrie en 2011, la ville d’Alep a été divisée depuis l’été 2012 en deux parties occupées par les forces gouvernementales pour la première à l’ouest et par des rebelles pour la seconde à l’est. Près de 250.000 civils vivent dans les quartiers de la ville sous contrôle rebelle, coupés du monde depuis que les troupes du régime appuyées par des milices chiites ont pris début juillet, le contrôle du dernier axe menant vers la frontière turque.