Israël cible les réseaux sociaux dans sa lutte contre les attaques terroristes

Israël a durci sa position contre les réseaux sociaux, Facebook en particulier. La Knesset, le parlement israélien, examine en ce moment un projet de loi prévoyant d’infliger des amendes, aux réseaux sociaux qui ne suppriment pas les messages incitant à la violence.

Le gouvernement israélien veut obliger, par la loi, les plateformes à censurer les messages pouvant être interprétés comme des incitations à la violence ou à les retirer dans un délai de 48 heures. Selon le texte actuellement à l’examen à la Knesset, une amende de 70.000 euros par message manquant à cette obligation, frapperait les réseaux réfractaires. Est visé Facebook, mais également d’autres sites comme Twitter, Google ou encore YouTube.

En visant le portefeuille, le gouvernement israélien espère rendre les réseaux sociaux plus coopératifs dans ses efforts visant à empêcher de la sorte, les terroristes potentiels de préparer leur action.

En effet, depuis 2015, selon les autorités d’Israël, les attaques palestiniennes qui se sont multipliées sont le fait de «loups solitaires», des individus n’appartenant à aucune structure organisée, qui communiquent via les réseaux sociaux.

Pour le gouvernement de Benjamin Netanyahu, refuser de censurer les messages appelant les Palestiniens à commettre des actions violentes contre Israël et ses habitants, comme le fait Facebook, revient à cautionner le terrorisme.

Au début du mois de juillet, le ministre israélien de la Sécurité intérieure Gilad Erdan avait accusé Facebook de «saboter» le travail de la police en refusant de coopérer aux enquêtes sur des suspects potentiels en Cisjordanie occupée et en «fixant des critères très élevés» pour retirer les contenus et messages incitant à la violence.

Le réseau social avait réfuté ces accusations dans un communiqué, affirmant qu’il n’y avait pas de place sur sa plateforme pour les messages incitant à la violence.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise