Le ministre irakien de la Défense limogé

Le Parlement irakien s’est prononcé jeudi, en faveur de l’éviction du ministre de la Défense, Khaled al Obeidi, soupçonné d’actes de corruption dans des contrats d’armement, des accusations que l’intéressé rejette en bloc.

Des députés irakiens ont rapporté que le Parlement a démis de ses fonctions, le ministre de la Défense, Khaled al Obeidi, avant que cette information ne soit relayée par la télévision nationale. Plus précisément, 142 élus se sont prononcés, lors d’un vote secret, pour le retrait de la confiance à Khaled al Obeidi tandis que 102 autres parlementaires s’y étaient opposés et 18 élus ont préféré s’abstenir, ont rapporté deux députés irakiens.

Au cours de ce mois, le ministre irakien de la Défense avait subi un interrogatoire au sujet de pots devin qu’il aurait perçus pour des contrats d’armement. Khaled al Obeidi, un allié sunnite du Premier ministre chiite, Haider al-Abadi, a rejeté en bloc ces accusations.

La décision prise par le Parlement irakien pourrait avoir de l’impact sur l’offensive menée par les forces pro-gouvernementales contre l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) dans le nord et l’ouest de l’Irak.

Il sied de signaler que Khaled al Obeidi a été le principal acteur de cette offensive militaire visant la reconquête des portions du territoire irakien tombées dans l’escarcelle du groupe EI en 2014.

Malgré tout, les élus accusent le ministère de la Défense d’avoir dilapidé des milliards de dollars de fonds publics et affaibli l’armée de telle sorte qu’elle n’a pas pu faire face, en 2014, à la menace djihadiste, à l’époque du gouvernement de Nouri al Maliki, qui cumulait les fonctions de Premier ministre et de ministre de la Défense.