Egypte: Trois dirigeants du syndicat de la presse condamnés à 2 ans de prison

La justice égyptienne a condamné samedi dernier, le président de l’organisation syndicale de la presse locale et deux de ses collaborateurs à une peine de deux ans de prison chacun, pour avoir abrité deux reporters qui étaient «recherchés par la justice».

Le procès du président du syndicat, Yeyha Kallache, du secrétaire général de la même organisation, Gamal Abdelrahim, et du chef de la commission des libertés, Khaled Elbalshy a débuté en juin dernier.

Amro Badr et Mahmoud Saqqa, deux reporters recherchés pour avoir «incité à manifester», avaient été arrêtés le 1er mai dernier, lors d’une descente des forces de l’ordre dans les locaux de ce syndicat. Le tribunal a également fixé une caution de 580 euros (638 dollars) à chacun des trois syndicalistes, pour bénéficier du droit de la liberté provisoire.

Après ce raid de la police, Yeyha Kallache, Gamal Abdelrahim et Khaled Elbalshy avaient été placés fin mai, en garde à vue avant d’être relâchés plus tard.

Il est à noter que l’Union Européenne (UE) avait qualifié cette affaire de «développement inquiétant» pour la liberté d’expression et de la presse en Egypte.

Depuis cette descente de la police dans les locaux de la centrale syndicale, les professionnels des médias ont protesté plusieurs fois contre «un recul» de la liberté de la presse dans le pays.

Yeyha Kallache avait particulièrement dénoncé un régime «en guerre contre le journalisme».