L’Iran frappé de nouvelles sanctions américaines

Les Etats-Unis a dévoilé ce vendredi, de nouvelles sanctions contre une vingtaine «d’entités» iraniennes, selon des sources proches du dossier iranien.

Ces sanctions auraient été décidées suite au tir de missile balistique auquel l’Iran a procédé dimanche dernier. Téhéran parle pour sa part de provocation de la nouvelle administration du  président Donald Trump.

Selon les mêmes sources, la prise de ces sanctions ne violerait pas l’accord sur le programme nucléaire iranien conclu en juillet 2015 entre les grandes puissances et Téhéran et qui avait permis la levée d’une grande patrie des sanctions internationales frappant l’Iran en échange de la limitation de son programme nucléaire aux objectifs civils. Les «entités» visées seraient au nombre de huit et seraient soupçonnées par Washington de mener des activités «liées au terrorisme » et 17 autres seraient impliquées dans le secteur des missiles balistiques.

Mercredi, le conseiller à la Sécurité nationale Michael Flynn, un ancien général, avait déclaré que les Etats-Unis mettaient officiellement en garde l’Iran. Le président américain Donald Trump a renchéri en réponse à la question d’un journaliste sur une éventuelle action militaire contre l’Iran, en déclarant que rien n’était exclu. Mais le Pentagone a préféré rester discret et s’est refusé hier jeudi à expliciter la mise en garde adressée par la présidence américaine à l’Iran.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Ghasemi a réagi en qualifiant cette mise en garde de provocation, alors que « les efforts de la République islamique d’Iran dans la lutte contre les groupes terroristes au Moyen-Orient sont connus de tous ». Comme autres gestes interprétés comme de la provocation, la République islamique d’Iran rappelle l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont l’Iran, qui a suscité ces derniers jours de nombreuses réactions négatives à travers le monde.

La tension entre les Etats-Unis et l’Iran s’est brutalement accentuée depuis l’investiture le 20 janvier de Donald et devrait s’aggraver encore, l’Iran entendant accélérer son programme de missiles balistiques.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise