Au moins 72 morts dans une attaque chimique des forces de Bachar Al Assad

Une attaque chimique a été menée dans la matinée de mardi, par les forces syriennes loyales au président Bachar Al Assad, contre la ville rebelle de Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb, en Syrie.

Selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), cette attaque a causé la mort d’au moins 72 personnes et blessé 170 autres. Dans le bilan provisoire, au moins 20 enfants et 17 femmes font partie des victimes.

Les médecins sur place ont constaté que les symptômes relevés sur les patients sont similaires à ceux constatés sur des victimes d’une attaque chimique, notamment avec des pupilles dilatées, des convulsions et de la mousse sortant de la bouche.

Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité doit se tenir ce mercredi alors que plusieurs pays occidentaux accusent le régime de Damas.

Le gouvernement américain soutient que l’arme chimique utilisée serait du gaz sarin, déjà utilisée en août 2013 dans la région de la Ghouta et qui avait tué plusieurs centaines de civils.

L’opposition syrienne accuse le régime de Bachar al-Assad d’avoir mené cette attaque chimique. Damas dément l’utilisation de toute substance chimique ou toxique, mais Moscou, fidèle allié du régime syrien, a bien confirmé que l’aviation syrienne était à l’origine du raid, mais que celui-ci visait un «entrepôt» des rebelles où étaient entreposés des «substances toxiques».

La communauté internationale a condamné l’attaque et les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont proposé hier mardi au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution condamnant l’attaque chimique présumée.

Ce projet de résolution entend notamment voir le gouvernement syrien fournir aux enquêteurs internationaux les plans et registres de vols de son aviation militaire, le nom des chefs d’escadrons de ses hélicoptères et laisser les enquêteurs accéder aux bases aériennes d’où aurait pu être menée l’attaque chimique.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise