La Russie appose son véto à une résolution sur l’attaque chimique du 4 avril en Syrie

Attendu par tous, la Russie a fait usage ce mercredi, de son droit de veto contre une résolution proposée par Londres, Washington et Paris, qui condamne l’attaque chimique menée par les forces de Bachar El-Assad le 4 avril dernier en Syrie et appelé à une enquête approfondie.

La Bolivie a également voté contre cette résolution. La Chine, qui a opposé son veto à six précédentes résolutions sur la Syrie depuis le début du conflit, s’est abstenue cette fois-ci à l’instar de l’Ethiopie et du Kazakhstan, tandis que dix pays ont voté en faveur du texte.

Les puissances occidentales estiment que l’attaque du 4 avril dernier, qui a fait 87 morts dont 31 enfants, était une attaque chimique au gaz sarin  et l’imputent aux forces du président Bachar al-Assad, ce que Damas dément. La résolution devait permettre une enquête approfondie sur l’attaque du 4 avril dernier en obligeant la Syrie à collaborer pour établir les responsabilités.

Moscou est certes favorable à une enquête, mais refuse d’exposer Bachar al-Assad à de possibles poursuites. Le représentant de la Russie à l’ONU a notamment dénoncé les efforts des Occidentaux de changer le régime de Damas, qu’ils accusent d’avoir mené l’attaque au gaz sarin du 4 avril dernier, sans aucune preuve.

Ce huitième veto russe sur des résolutions liées à la crise syrienne illustre l’hermétisme de Moscou aux menaces des Etats-Unis qui, après les frappes menées il y a moins d’une semaine contre une base militaire syrienne en réaction justement à l’attaque chimique, avaient voulu croire qu’ils avaient fait basculer les rapports de force en leur faveur.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise