Le Hamas et le Fatah avancent vers une reprise du processus de leur rapprochement

Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a annoncé dimanche la dissolution du « comité administratif » qu’il avait créé en mars dernier pour gérer les affaires dans la bande de Gaza. Cette décision, obtenue grâce au soutien de l’Egypte, augure d’une reprise du processus de rapprochement avec le frère ennemi du Fatah.

Par la même occasion, le Hamas a aussi appelé le premier ministre Palestinien Rami Hamdallah et l’ensemble de son équipe à reprendre sans délai leurs activités dans l’enclave côtière. Il a également « donné son accord pour entamer des discussions sur la réconciliation ainsi que pour organiser des élections générales ».

Le « comité administratif » avait été fortement critiqué par le président de l’Autorité palestinienne au pouvoir à Ramallah, Mahmoud Abbas, qui y avait vu un outil destiné à saper l’autorité du gouvernement de « consensus », constitué sous ses ordres au printemps 2014.

Mahmoud Abbas considérait cet organe formé de sept hauts responsables du Hamas pour gérer les affaires de l’enclave, comme un gouvernement parallèle entravant la réconciliation inter-palestinienne. En échange de la concession faite par le Hamas en dissolvant le « comité administratif », l’Autorité palestinienne s’engage à assumer ses responsabilités dans l’enclave, et donc à gérer la crise humanitaire et économique qui s’y aggrave.

L’incapacité des deux mouvements rivaux à accepter un véritable partage du pouvoir a tour à tour fait échouer les tentatives de rapprochement, mettant au point mort le processus démocratique depuis dix ans.