Israël prêt à une alliance avec l’Arabie saoudite contre l’Iran

Le chef d’état-major de l’armée israélienne le général Gadi Eizenkot a annoncé dans une interview à un journal saoudien publiée hier jeudi, que son pays était prêt à un échange de renseignements avec l’Arabie saoudite et un certain nombre de pays arabes sunnites pour contrer l’influence iranienne au Moyen-Orient.

Le général Gadi Eisenkot estime que l’Iran représente «la plus grande menace pour la région» de par ses ambitions de contrôler le Moyen-Orient à travers deux axes chiites, l’un en passant par l’Irak, la Syrie et le Liban, et l’autre reliant Téhéran à Bahreïn et au Yémen. L’Etat hébreu s’inquiète également pour le es activités nucléaires iraniennes.

Pour le haut gradé israélien, cette conformation géopolitique, avec un Iran nucléaire, doit nécessairement être empêchée et Israël et l’Arabie saoudite ont des «intérêts communs», tout comme «d’autres pays arabes modérés» face à l’Iran.

Sous le président américain Donald Trump, le contexte international se prêterait plus que jamais à la formation d’un front anti-iranien.

Les déclarations de Gadi Eisenkot traduisent la volonté de l’Etat hébreu d’opérer un rapprochement inédit avec l’Arabie saoudite, même en l’absence de relations diplomatiques entre les deux pays. Israël cherche à mettre à profit de la tension qui existe entre l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite autour de nombreux dossiers stratégiques.

La République islamique est aussi le grand ennemi d’Israël, notamment en raison du soutien qu’il apporte au Hezbollah chiite libanais, un autre grand ennemi de Tel-Aviv. L’expansion de l’influence de l’Iran menace Israël dans une région où seuls deux pays arabes ont fait la paix avec lui, la Jordanie et l’Egypte.