Syrie : La Ghouta orientale reçoit la première aide humanitaire depuis novembre dernier

Neuf camions transportant vivres et médicaments ont rejoint hier mercredi la Ghouta orientale, une localité rebelle de la banlieue est de Damas, qui est assiégée depuis 2013 et a été, la semaine dernière, la cible des raids aériens meurtriers du régime syrien.

C’est le premier convoi d’aide humanitaire à entrer dans cette localité enclavée depuis fin novembre dernier, a annoncé à Damas, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), précisant que l’aide acheminée hier dans la Ghouta orientale par l’ONU et le Croissant-Rouge syrien était destinée à quelque 7.200 personnes dans le besoin.

Cette livraison intervient alors que l’ONU réclame avec insistance une trêve humanitaire d’un mois dans toute la Syrie pour pouvoir distribuer des aides et évacuer les blessés et malades dans un état critique.

Les quelque 400.000 habitants de la Ghouta orientale souffrent des pénuries de nourriture et de médicaments qui ont entraîné des centaines de cas de malnutrition, notamment chez les enfants.

Aucune aide ne peut entrer dans cette zone sans le feu vert des autorités de Damas. Et pour aggraver encore la situation, la zone est soumise à d’intenses bombardements terrestres et aériens.

La semaine dernière, la région a été la cible de raids aériens particulièrement meurtriers du régime syrien qui ont coûté la vie à 250 personnes et fait près de 775 blessés. Des habitants et des sources médicales ont même évoqué une attaque au chlore en janvier.

Avant le retour des avions de l’armée syrienne, les secouristes font tout leur possible pour retrouver des survivants sous les décombres des immeubles résidentiels qui se sont effondrés sur leurs habitants mais ils manquent de moyens.

Abdulrahman Almawwas, le vice-président des «casques blancs», ces secouristes bénévoles qui portent assistance aux civils victimes du conflit syrien, a déclaré mardi dernier à la presse que leur budget pour 2018 était en baisse d’environ 5 millions d’euros.