Emmanuel Macron reçoit à Paris une délégation des Forces Démocratiques Syriennes

Le président français Emmanuel Macron a reçu ce jeudi à l’Elysée, une délégation des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), composées de combattants arabes et kurdes syriens, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.

Au cours de cette entrevue, Emmanuel Macron «a rendu hommage aux sacrifices et au rôle déterminant des FDS dans la lutte contre l’Etat islamique » et les a assurées du «soutien de la France» dans la stabilisation de la zone de sécurité au nord-est de la Syrie, précise la même source. Il a également proposé la médiation de la France dans le conflit qui oppose les Kurdes aux Turcs dans le nord de la Syrie.

La partie kurde a annoncé à l’issue de cette rencontre, que le président français allait envoyer des soldats dans la ville nord-syrienne de Minbej, que le président turc Erdogan menace d’attaquer prochainement, même si l’entourage du chef de l’Etat français n’a pas commenté cette information.

Formées en 2015, les FDS ont été ces dernières années le fer de lance de la guerre pour déloger les djihadistes de Raqqa, l’ancien chef-lieu du groupe Etat islamique en Syrie, ainsi que de Deir Ezzor, avec l’appui de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.

L’épine dorsale de cette force est la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), qu’Ankara considère comme étant la branche syrienne du PKK, un mouvement que les autorités turques ont classé parmi les organisations terroristes.

Ankara n’a jamais caché son hostilité face à l’autonomie de facto acquise par les Kurdes de Syrie dans de vastes territoires proches de la frontière turque, à la faveur du conflit qui ravage la Syrie depuis 2011. L’armée turque avait lancé une offensive contre les FDS en Syrie, les expulsant le 19 mars du canton d’Afrine.

La France et la plupart des pays occidentaux s’inquiètent de plus en plus de la situation dans le nord de la Syrie alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan, invoquant des questions de sécurité frontalières, s’est dit prêt à élargir l’offensive contre la milice kurde à d’autres zones où sont également basés des combattants kurdes.