Syrie : évacuation de combattants de l’Etat islamique d’une zone proche de Damas

Malgré des démentis de sources gouvernementales syriennes, une trêve accompagnée d’un début d’évacuation des djihadistes, sont signalés au sud de Damas, après un mois de violents combats entre l’armée syrienne et le groupe Etat islamique.

Cette trêve concernerait la poche de Hajar al-Aswad et le camp de Yarmouk, à 9 kilomètres du centre-ville historique de la capitale. Les observateurs étrangers ont pu constater sur le terrain, une baisse de l’intensité des combats depuis un peu plus d’une journée.

L’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’Homme) a fait état de l’évacuation dans la nuit d’hier dimanche de combattants de l’Etat islamique vers des zones peu peuplées à l’est de Damas.

Citées par des médias officiels, des sources gouvernementales syriennes ont démenti tout accord avec le groupe djihadiste et ont qualifié d’«imprécises» ces informations, assurant au contraire que l’armée syrienne avait une nouvelle fois progressé autour de Hajar al-Aswad.

Selon toute vraisemblance, les contradictions dans les informations rapportées sont illustratives des désaccords entre les chefs djihadistes, certains d’entre eux étant plus enclins à accepter un retrait inconditionnel avec les membres de leurs familles alors que d’autres voudraient résister pour tenter d’obtenir de meilleures conditions.

Acculés, les djihadistes du groupe Etat islamique sont totalement encerclés, isolés et sans voie de ravitaillement, une situation qui rend la bataille dans cette poche de résistance près de la capitale syrienne sans espoir pour eux.

Le régime de Bachar al-Assad avait lancé le 19 avril dernier une offensive d’envergure contre la dernière poche de l’Etat islamique dans le sud de Damas pour reprendre les quartiers de Tadamoun, Hajar al-Aswad, Qadam ainsi que le camp palestinien de Yarmouk.

Selon l’OSDH, ces combats ont fait 62 morts parmi les civils et 484 morts parmi les combattants, dont 251 victimes au sein des forces loyalistes.