L’Iran accuse les grands producteurs mondiaux de pétrole de jouer le jeu des Etats-Unis

Le gouverneur iranien au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Hossein Kazempour Ardebili a accusé l’Arabie saoudite et la Russie de prendre le marché pétrolier en «otage» sous prétexte de chercher à équilibrer ledit marché, rapporte l’agence de presse iranienne Tasnim.

Le haut responsable iranien de l’énergie a accusé Moscou et Ryad de profiter des sanctions contre l’Iran pour leur bénéfice, notamment en essayant de s’accaparer une partie du marché de la République islamique.

Il est allé plus loin encore en accusant l’Arabie saoudite et les Emirats arabes Unis de faire de l’OPEP un outil au service des intérêts des Etats-Unis, une position qui pourrait nuire selon lui, à la crédibilité du cartel pétrolier.

Sous la pression américaine en effet, l’Opep et la Russie ont convenu en juin dernier de relever leur production afin de faire baisser les prix du pétrole.

Toutefois, Hossein Kazempour Ardebili estime que les Etats-Unis ne parviendront pas à leurs fins, le marché étant selon lui trop tendu et les producteurs autres que l’Iran n’ayant pas la possibilité de combler un tel déficit.

Depuis le retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire iranien le 8 mai dernier, une décision critiquée dans le monde entier, le président américain Donald Turmp cherche à imposer de nouvelles sanctions sur les ventes de pétrole iranien dans le but de couper l’accès de l’Iran au marché mondial du brut.

Les premières sanctions réimposées le 6 août ciblaient le secteur automobile iranien ainsi que le commerce d’or et d’autres métaux précieux. Les autres sanctions seront rétablies le 4 novembre et cibleront le secteur énergétique, les transactions liées au pétrole ainsi que les transactions avec la banque centrale d’Iran. Les principaux alliés européens des Etats-Unis multiplient de leur côté les efforts pour sauver le traité nucléaire iranien.