Amnesty International tire dénonce le non-paiement des travailleurs étrangers au Qatar

Dans un nouveau rapport publié hier mercredi, l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a déploré que des dizaines d’étrangers travaillant sur l’un des chantiers du Mondial 2022 de football au Qatar, n’ont pas perçu leurs salaires depuis des mois.

L’Organisation Non Gouvernementale a établi son rapport après avoir interrogé 78 travailleurs de la compagnie d’ingénierie Mercury MENA. Des ressortissants du Népal, de l’Inde et des Philippines ont ainsi un cumul des arriérés de salaires de 1.700 euros, non payés par Mercury MENA, ce qui représente pour  certains l’équivalent de 10 mois de salaire.

Des centaines d’autres personnes non interrogées dans le cadre de cette enquête pourraient être également dans le même cas. Amnesty International assure que Mercury MENA a cessé de payer les salaires en février 2016 et que cela s’est poursuivi ainsi pendant plus d’un an.

L’ONG dénonce également le système dit de la «kafala» qui a rendu possible l’exploitation des employés étrangers. Ce système permet aux entreprises d’interdire à leurs employés de changer d’employeur ou de quitter le pays.

L’ONG a appelé le gouvernement du Qatar à verser à ces travailleurs leurs salaires, s’attardant sur le fait que cela pourrait témoigner de sa volonté d’améliorer les droits des travailleurs étrangers.

Le ministère qatari du Travail a réagi au rapport d’Amnesty International en publiant un communiqué dans lequel il déclare que Mercury MENA ne travaille plus dans le pays, que les pratiques soulignées par l’ONG «ne sont pas tolérées par l’Etat du Qatar», et qu’une enquête était en cours avec de possibles conséquences juridiques.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise