Israël : Benjamin Netanyahu déterminé à éviter des élections anticipées

Le Premier israélien Benjamin Netanyahu qui se trouve dans une position délicate avec une majorité étriquée à la Knesset, a annoncé hier dimanche à ses concitoyens qu’il comptait assumer la fonction de ministre de la Défense après la démission mercredi dernier, du titulaire de ce portefeuille, Avigdor Lieberman.

Dans une allocution télévisée, Netanyahu a estimé que le fait de convoquer des élections anticipées, auxquelles appelle Lieberman, serait «irresponsable» à une heure «particulièrement complexe» pour le pays.

Le Premier ministre a soigneusement choisi ses mots, se retranchant derrière celui de «sécurité», enjeu qui domine tous les autres, pour justifier ses choix, allusion faite à, la gestion des centaines de roquettes tirées il y a une semaine depuis le territoire palestinien de Gaza contre le sud d’Israël, des violences qui ont remarquablement érodé sa crédibilité, selon les sondages.

La scène politique israélienne est bouleversée depuis la démission spectaculaire mercredi dernier d’Avigdor Lieberman de son poste de ministre de la Défense. Benjamin Netanyahu a vu sa majorité ramenée à la plus courte marge possible, 61 sièges sur les 120 députés que compte la Knesset.

Le destin du gouvernement Netanyahu ne tient plus qu’à un fil. Deux des partenaires de la coalition, le ministre des Finances, Moshe Kahlon et celui de l’Education, Naftali Bennet ont appelé à des élections anticipées, un scénario des plus probables pour de nombreux analystes malgré les appels du Premier ministre allant dans l’autre sens.

A l’exception du Likoud de Netanyahu, tous les partis de droite appellent à des élections avant la date prévue, en novembre 2019. Affaibli par de nombreux scandales, le parti du Premier ministre a connu une chute dans les sondages, descendant aux environs de 28% à -30%, après avoir atteint des sommets dans les sondages au cours de la mi-2017, mais demeure encore en tête.