Israël : Benny Gantz obtient le soutien des partis arabes pour sa candidature à la primature

Les partis arabes en Israël ont recommandé hier dimanche, le soutien de la candidature de Benny Gantz, au poste de Premier ministre afin de mettre un terme au long règne de Benjamin Netanyahu.

Cette position constitue une première depuis leur soutien en 1992 à Yitzhak Rabin, assassiné trois ans plus tard par un extrémiste juif opposé aux accords de paix israélo-palestiniens d’Oslo.

Les partis arabes ont révélé leur intention à l’occasion de l’ouverture, par le président Reuven Rivlin, des consultations avec les partis politiques pour désigner celui qui sera chargé de former  un gouvernement de coalition, dans le sillage des législatives du 17 septembre.

Au terme de ces législatives, la «Liste unie» des partis arabes israéliens est devenue la troisième force politique du pays avec 13 sièges sur les 120 du Parlement, derrière le parti centriste Kahol Lavan (Bleu-Blanc) de Benny Gantz qui a obtenu 33 sièges et le Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu, Premier ministre sortant. Mais en comptant leurs alliés, les deux grands rivaux restent incapables d’atteindre le nombre de 61 députés, seuil de la majorité absolue.

De l’autre côté, le parti Israël Beytenu d’Avigdor Lieberman, qui est présenté par les médias israéliens comme le faiseur de rois, ne recommande personne, ni Netanyahu, ni Gantz, opposé qu’il est aux partis juifs ultra-orthodoxes, alliés traditionnels du Premier ministre sortant auxquels il reproche de vouloir transformer Israël en théocratie juive, et aux partis arabes qui soutiennent Benny Gantz.

Si le président Rivlin se dit convaincu qu’il faut former un gouvernement stable avec les deux grands partis, le Likoud et Bleu-Blanc, mais la question n’est pas trachée dans l’attente de l’aboutissement des tractations autour des alliances.

Avec 13 ans de pouvoir au total, Benjamin Netanyahu est déjà le Premier qui aura occupé ce poste le plus longtemp en Israël. S’il est évident que Benny Gantz recueillait hier soir le plus de recommandations pour le poste de Premier ministre, il n’est pas sûr qu’il soit retenu, le président n’étant pas tenu de choisir le candidat avec le plus de recommandations.