Libye : L’aéroport de Tripoli suspend ses activités suite aux menaces des forces de Haftar

L’unique aéroport fonctionnel de la capitale libyenne, Tripoli, s’est retrouvé dans l’obligation de suspendre ses activités mercredi soir, à la suite de menaces de l’Armée Nationale Libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar. Cette situation reflète la fragilité du cessez-le-feu dans ce pays maghrébin.

«Tout survol de la capitale par un avion militaire ou civil sera considéré comme une violation du cessez-le-feu», a prévenu hier soir Ahmad al-Mesmari, le porte-parole de l’homme fort de l’Est libyen, avant d’ajouter que «tout avion militaire ou civil, quelle que soit son appartenance, survolant la capitale sera détruit».

En effet, une trêve est observée en périphérie de Tripoli depuis le 12 janvier dernier à l’initiative du gouvernement russe, qui appuie les forces du maréchal Haftar, et de la Turquie, alliée du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et dirigé par Fayez al-Sarraj.

A en croire le porte-parole du maréchal Haftar, le GNA se sert de l’aéroport international de Mitiga pour atteindre des objectifs militaires et comme base pour les militaires déployés sur le sol libyen par le gouvernement turc afin de le soutenir.

Peu après, l’administration de l’aéroport a suspendu le trafic aérien et transféré des vols vers Misrata, ville située à 200 km plus à l’est de Tripoli. 

Avant cela, les dessertes avaient été suspendues pendant quelques heures, après l’abattement de six missiles à proximité du même aéroport. Les forces du GNA ont immédiatement accusé l’ANL d’être à l’origine de cette attaque.