Des milliers de Vénézuéliens ont fui les combats entre l’armée et des dissidents des FARC

Les autorités vénézuéliennes ont annoncé hier mercredi, un nouveau bilan faisant état de plus de 3.000 personnes qui se sont réfugiées en Colombie, fuyant les combats qui opposent depuis la fin de la semaine dernière, les forces armées vénézuéliennes à des dissidents de l’ex-guérilla colombienne des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).
Lucas Gomez, délégué présidentiel pour le contrôle des frontières, a déclaré qu’un déplacement massif de population fuyant les bombardements côté vénézuélien a été enregistré depuis dimanche matin dans la municipalité d’Arauquila, dans le nord-est du pays.
Le responsable a estimé que cet exode pourrait encore s’accroître, car, dans la soirée de mardi, d’importants affrontements ont été signalés entre un bataillon de la garde vénézuélienne et des dissidents des FARC.
Le Défenseur du peuple, entité publique de protection des droits humains, a précisé que parmi les déplacés se trouvent au moins 858 enfants mineurs, 134 personnes âgées de plus de 60 ans et 52 femmes enceintes. Le gouvernement a appelé la communauté internationale à l’aide et mis à disposition des espaces sportifs et 500 tentes pour héberger ces réfugiés.
Caracas a en effet annoncé que des combats ont éclaté dimanche entre les forces armées et un «groupe illégal» colombien, se soldant jusque-là par au moins trois morts, dont un chef rebelle présumé identifié sous le seul surnom d’«El Nando» et deux militaires vénézuéliens, 14 blessés et 32 prisonniers.
Six campements ont été détruits dans le cadre de cette opération militaire baptisée « Escudo Bolivariano 2021 ». Un général vénézuélien en exil a confié à une agence de presse occidentale, qu’il s’agit d’une offensive contre des dissidents de l’ex-guérilla marxiste, qui ont rejeté l’accord de paix signé en 2016. Les tensions sont très fortes entre le Venezuela et la Colombie, qui partagent une frontière poreuse de 2.200 kilomètres.