Israël : Cyber criminalité

Il a été baptisé Flame. L’éditeur russe de logiciels antivirus l’a identifié lundi 28 mai dernier comme un virus informatique au potentiel inégalé. Il serait déjà utilisé comme une cyber-arme par plusieurs pays.

Pour Ilan Froimovitch, ingénieur en chef de Power Communication, représentant de Kaspersky en Israël, Flame serait totalement différent de tous les antivirus existant actuellement, vingt fois plus important que Stuxnet, le virus détecté en 2010 qui avait été utilisé contre le programme nucléaire iranien. Il est capable de voler des informations importantes dans les ordinateurs, sur des systèmes ou des documents archivés. Il serait même capable de voler des contacts d’utilisateurs ainsi que des enregistrements audio de conversations. Pour la firme russe, le temps et l’argent qui ont dus être investis dans le projet d’élaboration d’un tel programme incitent à penser que son concepteur ne peut être qu’un Etat ou un groupe d’Etats. Tous les regards se tournent alors immédiatement vers l’Etat hébreu, d’autant plus que les médias occidentaux, dans la foulée, ont prétendu que Flame aurait été le virus utilisé dans la récente cyber attaque du ministère du Pétrole iranien et du principal terminal pétrolier d’Iran.

Les autorités israéliennes, qui jusque là s’évertuaient à conserver le silence, ont fait hier mardi 29 mai quelques déclarations qui donnent du crédit à ceux qui les pointent du doigt. D’une part, Moshé Yaalon, le ministre israélien des Affaires Stratégiques, a affirmé que l’utilisation de puissants virus informatiques pour contrer la menace nucléaire iranienne se justifiait. D’autre part, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé son intention de faire d’Israël dans les prochaines années une des cinq premières puissances mondiales dans le domaine du virtuel.