De nombreux pays occidentaux ont décidé hier mardi 29 mai d’expulser les représentants diplomatiques syriens de leurs capitales en réponse au massacre de Houla qui a fait 108 morts dont 49 enfants et plus de 300 blessés selon le général norvégien Robert Mood, chef des observateurs de l’ONU en Syrie.
Paris a été la première à expulser l’ambassadeur syrien sur son sol. Son exemple a été suivi à quelques minutes d’intervalles par Berlin. C’était ensuite au tour de Londres, de Rome et de Madrid d’expulser les plus hauts représentants diplomatiques syriens de leurs territoires. Le mot d’ordre a été suivi en dehors de l’Union Européenne puisque les représentants diplomatiques syriens aux Etats-Unis, au Canada et même en Australie ont été sommés un peu plus tard dans la journée de quitter ces pays. L’initiative de ces pays a été saluée par le CNS (Conseil national Syrien). Samedi, l’armée syrienne avait bombardé à l’arme lourde un quartier résidentiel de la ville de Houla. Selon les premiers résultats d’une enquête de l’ONU, la majorité des victimes de Houla auraient été exécutés. Damas nie en bloc l’implication de ces troupes dans cette tuerie.
Depuis le début de ce conflit qui a fait 13 000 morts, dont 1 800 depuis le 12 avril dernier selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), le pouvoir syrien aura rarement été aussi isolé sur le plan diplomatique. Même la Russie, qui a dans un premier temps émis des réserves sur la responsabilité de Damas, a fini par exiger que celui stoppe l’usage des armes lourdes dans les villes syriennes rebelles.
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