Les interrogations se multiplient sur l’affaire des otages libanais enlevés le 22 mai dernier et dont la libération a été annoncée trois jours plus tard. Attendus le samedi 26 avril à l’aéroport de Beyrouth, ils ne se sont jamais présentés. Des interrogations persistent également sur leurs réelles identités ainsi que sur celle de leurs ravisseurs.
Ce sont 11 libanais, présentés comme des pèlerins de confession chiite, qui avaient été enlevés le mardi 22 mai dans la province d’Alep dans le Nord de la Syrie. Le gouvernement libanais, le Hezbollah et les autorités turques s’étaient relayés pour annoncer leur libération et leur arrivée à l’aéroport de Beyrouth le samedi 26 mai où les attendaient leurs familles ainsi que des ministres et des dignitaires religieux. Ils seraient en fait encore détenus en Syrie alors que leur enlèvement n’a toujours pas été revendiqué. Les ravisseurs sont soupçonnés d’être des sunnites. Pointée du doigt, l’ASL (Armée Syrienne Libre) qui s’oppose au régime de Bachar al-Assad, nie toute implication dans l’affaire. Mais un général syrien rebelle, Houssam Awwak, laisse entendre que cinq otages au minimum seraient des membres importants du Hezbollah, qui soutient le régime de Bachar al-Assad, impliqués dans la formation de milices pro-gouvernementales, ce qui donnerait une toute autre couleur à l’affaire. Ce général accuse la Brigade des martyrs de la révolution d’être à l’origine du rapt.
Il va sans dire que le dossier est suivi de très près par les dirigeants libanais, tant une issue tragique pourrait mettre le feu aux poudres. Les tensions religieuses, conséquences de la propagation du conflit syrien, sont déjà très fortes dans le pays.
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