Egypte-Iran : L’agence iranienne Fars perd sa crédibilité

Après avoir lundi dernier défrayé la chronique avec une interview du nouveau président égyptien Mohamed Morsi proclamant un rapprochement entre l’Iran et l’Egypte, l’agence de presse iranienne Fars a fait face à un vif démenti de la présidence égyptienne.

L’agence de presse iranienne Fars a provoqué un séisme médiatique en publiant lundi une interview de Mohamed Morsi. Dans cet entretien, le nouveau président égyptien affirmait qu’il se distancierait de l’Arabie saoudite, le grand rival régional de l’Iran, pour se rapprocher de la république islamique. Et ceci dans le but de « créer un équilibre stratégique régional » avec Israël. Il aurait également parlé d’une révision des accords de Camp David. Or, le soir de son élection dimanche, le président égyptien Mohamed Morsi s’était engagé à respecter les accords et traités internationaux signés par l’Egypte. Une nouvelle rassurante pour Israël même si le président fraîchement élu avait pris soin de ne pas mentionner explicitement l’accord de paix conclu avec Israël.

La réponse de la présidence égyptienne ne s’est pas fait attendre. Dans la soirée du même lundi, elle a nié tout entretien accordé à Fars. Les « preuves » mises en ligne dès le lendemain par l’agence iranienne n’ont pas suffit à convaincre. Même un enregistrement présenté comme l’enregistrement audio de l’entretien avec le président égyptien n’a fait que renforcer les doutes. L’homme présenté comme le président égyptien y a une voix et un registre de langage différents de ceux qu’on lui connaît.