Israël : Netanyahu de plus en plus isolé

De nombreux membres du gouvernement israélien, et pas des moindres, ont pris la parole ces derniers jours pour exprimer leur soutien à la stratégie prônée par les États-Unis des sanctions économiques imposées à l’Iran pour le contraindre à parvenir à un accord international sur son programme nucléaire. Cette position a des allures de désaveu pour le Premier ministre israélien qui a multiplié les appels à l’établissement d’une ligne rouge par les États-Unis sur la question.

La communication la plus remarquable a été celle du vice-premier ministre Dan Méridor, responsable des renseignements et de l’énergie atomique qui s’exprimait hier sur les ondes de la radio militaire. Pour le politique, considéré comme un modéré au sein du gouvernement, la stratégie des sanctions économiques est la meilleure à adopter pour le moment. Il a affirmé son opposition à une politique de ligne rouge ou de date butoir, se démarquant ainsi totalement de la volonté du Premier ministre qui souhaite leurs mises en place pour marquer un durcissement de la position américaine sur le dossier. Un peu plus tôt, plus indirectement, c’est le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, qui donnait le ton en rappelant lors d’une réunion à son ministère les étroites relations historiques entre les États-Unis et Israël, des relations qui ne sont pas près de changer.

Même le très influent ministre de la défense, Ehud Barak, avait dès mardi affirmé que les différences entre les positions israéliennes et américaines se résoudraient dans des forums à huis clos. Cela laisse plus penser à une adoption de la position américaine puisque le côté israélien est lui-même divisé sur la question.