Le procès en appel d’une quarantaine de militants de l’opposition condamnées à de lourdes peines en première instance pour «complot contre la sûreté de l’Etat» ouvert ce 27 octobre a été reporté à novembre prochain, en «raison d’irrégularités dénoncées par la défense», ont rapporté plusieurs avocats des accusés.
Le juge a décidé de reporter la suite des audiences au 17 novembre 2025, a précisé l’avocat Karim Marzouki. Le même magistrat a opposé son refus à la fois à la présence des accusés au procès en appel et à leur remise en liberté. «Un rejet qui n’avait pas encore été notifié aux avocats en début de soirée de ce 27 octobre», a commenté pour sa part l’avocate Dalila Msaddek.
Dès le début de l’audience en appel de ce lundi 27 octobre, l’avocate de la défense, Me Faouzi Jaballah a déploré «des violations des procédures, citant l’absence des accusés dans la salle et leur audition prévue en visioconférence, et a demandé leur libération provisoire».
Près de 40 personnes sont poursuivies pour «complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat et adhésion à un groupe terroriste». Parmi eux, on recense le chef de file de l’opposition, Jawhar Ben Mbarek, les chefs de partis, Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, l’homme d’affaires Kamel Ltaief ou la féministe, Bochra Belhaj Hamida.
La Tunisie vit depuis juillet 2021 un mélodrame politique marqué par la condamnation de plusieurs opposants à de lourdes peines de prison et une confiscation de l’essentiel des pouvoirs de l’exécutif par l’actuel Chef de l’Etat, Kais Saied.
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