Russie/OMC : les réserves de Poutine

Malgré les 18 années de préparation qui ont permis à la Russie d’adhérer à l’OMC, toutes les inquiétudes ne sont pas encore levées pour le président russe Vladimir Poutine.  Lors de la réunion du Conseil de sécurité de Russie hier mercredi, il a appelé à perfectionner la diplomatie économique du pays de manière à continuer à protéger les entreprises nationales.

Le gouvernement russe est appelé à mettre en œuvre un plan d’action pour adapter certaines branches de l’économie aux conditions de l’Organisation Mondiale du Commerce. Et les efforts de la Russie pour tirer avantage de cette adhésion risquent d’être conséquents. La production ainsi que la productivité du travail dans le pays ne sont pas au niveau de ses principaux concurrents. Le président russe préconise une promotion active des produits russes à l’étranger ainsi qu’une campagne agressive d’attrait des investissements étrangers dans le but de créer de nouvelles productions orientées vers les marchés intérieurs et extérieurs.  Mais cela pourrait prendre du temps avant que ces mesures parviennent à rectifier le tir, une période qui pourrait s’avérer particulièrement pénible pour certaines branches de l’économie russe telles que l’élevage, la construction de machines agricoles, la construction automobile, les industries légère, alimentaire et pharmaceutique ou encore la production du matériel médical.

Vladimir Poutine s’inquiète des conséquences de l’adhésion de son pays à l’OMC sur le marché de l’emploi qui enregistrait ces dernières années un recul sensible ainsi que sur d’éventuelles mesures discriminatoires à l’encontre des entreprises russes. Mais le pays semble déterminé à poursuivre son ouverture économique. Les négociations quant à une future adhésion de la Russie à l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) sont toujours en cours.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise