Syrie : le gaz sarin, serait-il un ultime recours ?

Les services de renseignements américains ont rapporté des informations selon lesquelles le régime de Bachar al-Assad aurait commencé à mélanger les composants nécessaires à la fabrication de gaz sarin, un puissant agent neurotoxique qui est utilisé comme une arme de destruction massive. Les mises en garde, notamment du président américain, n’ont pas tardé à se faire entendre.

Le blog spécialisé Danger Room a rapporté les propos d’un responsable américain sous couvert de l’anonymat selon lesquels Damas en serait au point de charger les missiles, obus ou bombe contenant ce gaz dans des avions en vue de leur utilisation militaire. Le gaz sarin provoque sur les personnes exposées une paralysie complète qui précède de peu la mort. Le régime de Damas a réagi hier lundi à un  avertissement de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton en affirmant n’avoir aucune intention d’utiliser des armes chimiques contre sa population. Cela n’a pas empêché un peu plus tard le président américain Barack Obama de qualifier devant un parterre de spécialistes de la prolifération nucléaire à Washington d’ « erreur tragique » une éventuelle utilisation d’armes, une action qui « entraînera des conséquences ». Le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a affirmé que des plans d’urgence étaient en cours d’élaboration pour une éventuelle intervention militaire si jamais la Syrie faisait usage d’armes chimiques.

Les informations sur l’arsenal chimique de la Syrie sont peu fournies. Principalement parce que la Syrie n’est pas membre de l’OIAC, l’organisation chargée de contrôler l’application de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques que la Syrie est un des rares des pays à ne pas avoir signée. Mais le pays possèderait depuis plusieurs décennies de l’hypérite, plus communément appelé gaz moutarde, du sarin et du  VX.