Iran : Samsung-Total revient sur ses pas

Iran Samsung-Total revient sur ses pasAprès plus d’un an d’interruption, Samsung Total Petrochemicals (STC) vient de relancer son partenariat pétrolier avec l’Iran. Ce, nonobstant les sanctions imposées par les puissances occidentales à la République Islamique.

La co-entreprise du sud-coréen Samsung et du français Total (50 – 50) avance à contre à courant : au moment où tous les Etats collaborant avec l’Iran en matière pétrolière s’exposent à des représailles américaines, cette joint-venture décidé d’y réactiver un de ses contrats en suspens. En fait, STC s’approvisionnait en or noir en Iran. Mais, à cause des difficultés internationales sur la présomption d’enrichissement nucléaire, cette co-entreprise n’avait d’autre choix que de voir ailleurs. Ainsi, elle s’est tournée vers l’Australie et la Russie. Mais, cette solution présentait un inconvénient en matière de coût. Après calcul, STC a décidé de faire volte-face. En collaborant avec l’Iran, la joint-venture pourra épargner jusqu’à 4,98 millions d’euros (6,7 millions de dollars américains). Une somme précieuse étant donné que ce groupe est dans une mauvaise passe financière.

A présent, tous les observateurs s’attendent à une réaction américaine. Si STC ne s’est pas exprimé sur les raisons de sa décision, un des porte-paroles de Total a soutenu que c’est « une entreprise sud-coréenne, soumise aux lois de la Corée du Sud ». Soutien des sanctions américaines imposées à l’Iran, la France est quelque peu embarrassé à ce sujet. Jusque-là, les termes du nouveau contrat de STC n’ont pas été révélés. Toutefois, son site pétrochimique basé à Daesan devrait réceptionner 280 000 barils de condensats pétroliers en provenance d’Iran d’ici le mois de mars prochain. Selon les arrangements précédents entre STC et Téhéran, il avait la possibilité d’acheter jusqu’à 550 000 barils de condensats avant juin 2012. Cet engagement est donc déjà arrivé à échéance.