Brésil : une économie frappée par la crise internationale

BOSTON-CONSULTING-GROUPL’année dernière, la croissance brésilienne n’a pas été fameuse. Avec à peine 0,9 % atteint, le géant sud-américain espère une reprise à partir de 2013.

Si le Brésil faisait partie de l’Europe, sa croissance en dessous de 1 % aurait peut-être été saluée dans le contexte actuel. Mais, pour un pays émergent, c’est peu significatif comme progression du PIB. Raison pour laquelle le gouvernement a quelque peu tardé à l’annoncer, soit vendredi dernier. En fait, l’économie brésilienne est frappée par la crise internationale : par ses différents secteurs, les exportations brésiliennes sont particulièrement touchées. Par conséquent, le Mexique a, fort de ses 4 % notamment dus à la compétitivité de son industrie, devancé le Brésil en terme de croissance en Amérique latine. Pire, toujours du fait de la faiblesse de sa croissance, le Brésil siège désormais au dernier rang des BRICS et, également, des 20 principaux pays en voie de développement. Une chute qui est sans aucun doute liée à la mauvaise passe de l’industrie, à l’opposé du constat mexicain. Nonobstant un soutien appué du gouvernement, ce secteur a régressé de 0,8 % en 2012. A côté de cela, les investissements ont reculé jusqu’à atteindre 18 % du PIB, très loin des 25 % fixés comme objectif par la présidente brésilienne.

En comparant l’économie brésilienne à celle d’autres pays émergents, on peut mettre le doigt sur la cause de cette baisse de régime. Aussi, le Boston Consulting Group a constaté qu’au Brésil, la productivité n’a contribué qu’à hauteur de 26 % au PIB entre 2001 et 2011. Sur la même décennie, ce facteur a contribué pour  82 % au ¨PIB indien, pour 72 % au PIB sud-coréen et 60 % au PIB mexicain. Des chiffres qui disent tout. Mais, il faut noter que c’est la première en 2 ans que la croissance brésilienne dépasse 0,5 %. Les estimations les plus optimistes tablent sur 4 % de croissance en 2013.