Colère des Républicains, Obama calme le jeu

Barack ObamaLe président américain Barack Obama a annoncé hier mercredi le limogeage de Steven Miller, directeur par intérim de l’IRS (Internal Revenue Service), une administration fiscale américaine. Son service avait lancé des procédures d’examen approfondi envers des groupes conservateurs selon des critères que ces derniers ont considérés injustes. Cette affaire a provoqué la colère des républicains contre le président démocrate.

De nombreux groupes conservateurs ont en effet déposé des demandes auprès de l’IRS à partir de 2009 pour profiter d’un régime fiscal de non-imposition au même titre que des associations caritatives sous le motif de vouloir informer le public sur la constitution et le budget. Cette mesure leur permet de ne pas révéler le nom de leurs donateurs. Vendredi, le fisc a reconnu que des dizaines d’organisations politiques conservatrices, pour la plupart liées à la mouvance d’ultra-droite « Tea Party »,avaient été sélectionnées pour un examen approfondi, contre un nombre beaucoup plus bas de groupes de gauche placés sous la même mesure. Il n’en fallait pas plus pour que les républicains crient à des tentatives d’intimidations politiques de la part de l’administration Obama.

Le fisc ainsi qu’une inspection ont reconnu le caractère inapproprié des critères utilisés pour déclencher ces procédures fiscales. En plus du limogeage de Steven Miller, contraint à la démission, Barack Obama a annoncé la mise en place de garde-fous pour prévenir ce genre de dérapages. Une enquête est menée par le Congrès, qui a entendu hier le ministre américain de la Justice, pour déterminer si la loi avait été enfreinte dans cette affaire. Le président a assuré l’entière collaboration de son gouvernement à cette enquête et promis des procédures pénales le cas échéant.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise