Allemagne : l’intégration, facteur de prospérité économique

de-plus-en-plus-isole-en-europe-angela-merkel A la recherche d’une main d’œuvre qualifiée, l’Allemagne est disposée à faire des efforts pour attirer plus d’immigrés répondant à ce profil. Ainsi, cet Etat entend se maintenir, de cette manière, au sommet des économies européennes.

Parmi les faits qui traduisent cette volonté, ce sont certains thèmes du sixième sommet pour l’intégration, entamé depuis hier mardi à Berlin. Dès l’ouverture, les débats ont notamment tourné autour de l’octroi de la double nationalité aux immigrés. Cela est possible pour certains ressortissants européens seulement. Mais, d’autres communautés issues du Vieux continent n’y ont pas accès même si elles sont représentées de manière importante en Allemagne. C’est le cas des Turcs. D’ailleurs, ceux d’entre ces derniers, qui disposent d’une solide formation, optent fréquemment pour un retour en Turquie, faute de possibilité d’intégration outre-rhin. En tout cas, cette catégorie trouve en Philipp Rösler, le ministre allemand de l’Economie, un fervent défenseur : « trouver de la main-d’œuvre est l’un des plus grands défis pour l’économie allemande. Les ressortissants nationaux ne suffiront pas à couvrir les besoins. Je suis persuadé qu’il nous faudra plus de main-d’œuvre qualifiée venant de l’étranger. Et la double nationalité est une incitation supplémentaire, pour attirer cette main-d’œuvre », a-t-il soutenu.

Vraisemblablement, l’agence allemande pour l’emploi est également du même avis. Malgré 34 000 arrivées, l’année dernière, de travailleurs provenant d’Espagne, de Grèce, d’Italie et du Portugal – soit un bond de 8 % par rapport à l’année précédente -, le responsable de cette structure estime qu’il y a « encore de la marge ». Selon cette agence, l’Allemagne ne peut satisfaire ses besoins de main-d’œuvre qu’au moyen d’un apport de 200 000 immigrés qualifiés par an.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise