La police belge a saisi d’importantes quantités d’héroïne et de cocaïne sur le port d’Anvers, a-t-elle annoncé lundi. L’aboutissement d’une enquête entamée sur un réseau de pirates informatiques.
En fait, il s’agit d’une longue histoire : l’année dernière, les systèmes informatiques de bon nombre de sociétés portuaires prestant en Belgique avaient été piratés. Ouvrant une enquête, la police n’avait pas tardé à conclure que les hackers parvenaient à déterminer, avec exactitude, l’emplacement de certains conteneurs débarqués au port d’Anvers. Les fameuses cargaisons contenaient des stupéfiants en provenance d’Amérique du Sud ou d’Afrique, que des chauffeurs étaient chargés de récupérer par la suite. Les investigations ont également mis en lumière les ramifications néerlandaises du réseau mafieux. D’où, les services de police des deux pays ont, en toute logique, consenti à collaborer sur ce dossier.
C’est d’ailleurs aux Pays-Bas que les saisies ont commencé : en avril dernier, la police a mis la main sur 114 kg de cocaïne dissimulés dans du bois d’origine chilienne au niveau du port de Rotterdam. Un mois plus tard, le même service récidive en saisissant 285 kg de cocaïne cachés dans une cargaison de bananes embarquée à Anvers. Ces deux coups de filets ont poussé les enquêteurs néerlandais à effectuer début juin 23 perquisitions : au cours de ces opérations, ils ont arrêté 7 suspects et découvert du matériel de sécurité (armes, gilets pare-balles) et des ordinateurs.
Inspirée, la police belge a entamé il y a une semaine une série de 8 perquisitions : elle est tombée non seulement sur des armes mais aussi sur l’importante somme d’1,3 million d’euros en liquide. Par la même occasion deux informaticiens belges ont été placés en détention provisoire. Selon la police, ces trentenaires ont avoué certains des faits leur reprochés. Dans le cadre de cette affaire, la police belge a saisi 1,099 tonne d’héroïne et 1,044 tonne de cocaïne après avoir procédé à des fouilles sur le port d’Anvers.
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