USA : la croissance de l’économie revue à la baisse

328562Le gouvernement américain a publié hier jeudi sa troisième et dernière estimation de croissance pour le début de l’année. Il apparaît à la surprise générale que la progression en rythme annuel de l’économie sur le premier trimestre de l’année serait plus lente que prévue, à peine 1.8% contre 2.4% pour la précédente estimation.

La croissance du Produit Intérieur Brut pour l’ensemble de l’année  ne devrait pas franchir la barre des 2%, contrairement aux objectifs optimistes de la Réserve  fédérale.La principale raison à ce ralentissement économique est le manque de dynamisme de la consommation des Américains, surtout dans les services. Or la consommation représente les deux tiers de l’activité économique aux Etats-Unis. Le département du Commerce estime la hausse de cette consommation à 2.6% contre 3.4% dans la précédente estimation.

La baisse du pouvoir d’achat des américains a également souffert de la hausse des cotisations sociales. Les autres raisons du ralentissement de la croissance sont l’investissement non-résidentiel, les exportations et les importations. Mais selon certains analystes, ces chiffres pourraient rapidement devenir obsolètes tant les indices de ces derniers mois révèlent un rebond du moral des ménages et une vivacité du marché immobilier. Ces derniers indices ne devraient cependant pas bouleverser le tableau général.

Les seuls à voir ce ralentissement de l’économie américaine comme une bonne nouvelle sont certains opérateurs économiques sur le marché qui pensent que cela va pousser la réserve fédérale américaine à retarder, probablement jusqu’à l’année prochaine, sa réduction des achats d’actifs. Ce qui explique l’ouverture en hausse de la bourse de Wall Street à la suite de la publication de l’indicateur, en attendant de connaître l’interprétation que la FED fera de ces chiffres.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise