Obligations d’Etat : Chypre repousse les échéances

2013-03-25T031451Z_1219900323_GM1E93P0V7201_RTRMADP_3_EUROZONE-CYPRUS_0Le ministère chypriote des Finances a annoncé lundi qu’une restructuration partielle de la dette contractée par l’Etat insulaire dans le cadre du plan de sauvetage international a été opérée : 1 milliard d’euros d’obligations d’Etat ont été échangées contre d’autres obligations à échéance plus longue.

« Le bureau de gestion de la dette publique du ministère des Finances annonce que l’échange de 1 milliard d’euros d’obligations d’Etat chypriotes a été effectué avec succès », telle est l’annonce du ministère de tutelle. Cette restructuration se justifiait du fait que les anciennes obligations arrivaient à terme entre 2013 et 2016, ce qui correspond à la durée du plan de sauvetage. Quant aux nouvelles obligations, elles bénéficient d’échéances allant de 5 à 10 ans pour un taux d’intérêt inchangé. D’après le même ministère, cette opération va simplifier le flux de trésorerie de l’Exécutif chypriote. Autrement dit, le gouvernement pourra obtenir les fonds dont il a besoin sans craindre de rater l’objectif d’alléger la dette publique à long terme.

Si la Commission de l’Union Européenne (UE) et le Fonds Monétaire International (FMI) – les deux bailleurs de fonds de Chypre – se sont réjouis de cette restructuration, celle-ci n’a pas été autant applaudie du côté des agences de notation financière. Pour Standard &Poor’s par exemple, les dernières obligations proposées par Chypre seraient moins avantageuses et le report de leur terme n’a pas prévu de compensation appropriée. Du coup, cette agence n’a pas hésité vendredi à classer l’Etat insulaire en « défaut sélectif ». Expression similaire du côté de Fitch, qui colle à Chypre un « défaut limité » : à propos du report de l’échéance, l’agence de notation soutient qu’il va entraîner des pertes pour les titulaires des titres, des établissements financiers locaux dans la majorité des cas.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise