Le Hezbollah sur la liste noire européenne du terrorisme

hezbollah-terroristeSur décision unanime de ses ministres des affaires étrangères, l’Union européenne a inscrit la branche armée du Hezbollah sur sa liste noire des organisations terroristes. Cette décision est censée marquer le durcissement des européens contre le puissant mouvement chiite de plus en plus impliqué dans le conflit en Syrie.

Les européens reposent leur décision sur des « preuves » de l’implication de la branche armée du Hezbollah des actes terroristes menés sur leur territoire. Il s’agit plus précisément de l’attentat le 18 juillet 2012 à l’aéroport de Bourgas en Bulgarie qui avait fait sept morts dont cinq israéliens ainsi que de la condamnation en mars dernier à Chypre d’un membre présumé du Hezbollah accusé d’avoir planifié une attaque contre des intérêts israéliens. La décision européenne implique un gel des avoirs du Hezbollah dans l’Union européenne dans le but de perturber son financement et donc limiter sa capacité d’agir ainsi que, probablement, une restriction du déplacement de ses membres sur le sol européen. Mais l’application de cette sanction ne sera pas facile pour l’Union européenne.

La frontière comptable entre le mouvement politique et la branche armée du Hezbollah est assez floue. C’est cette situation qui a conduit les Etats-Unis à sanctionner l’ensemble du Hezbollah au lieu de sa seule branche armée. L’accord de l’Union européenne doit encore être transcrit juridiquement avant de pouvoir entrer en application.

L’initiative européenne ne doit avoir aucune incidence sur l’aide humanitaire à destination du Liban et les Européens déclarent vouloir poursuivre le dialogue avec les responsables politiques libanais y compris ceux de la branche politique du Hezbollah. Sur la liste noire européenne, la branche armée du Hezbollah rejoint 25 autres groupes parmi lesquels le Hamas palestinien, le PKK kurde ou encore les Tigres tamouls.