Ouvriers migrants au Qatar : Amnesty International tire la sonnette d’alarme

amnes_846662_679x417Amnesty International a publié la semaine dernière un rapport qui dénonçait la situation des ouvriers, pour l’essentiel des migrants, au Qatar entre les salaires qui ne sont pas payés, les logements insalubres et les conditions de travail dangereuses.

Ils sont environ 500.000, soit un quart de la population qatarie, à être venus d’Inde, du Népal ou des Philippines en vue répondre aux besoins de main d’œuvre du pays pour les chantiers de construction de tours, de routes, de métros, et de stades pour la Coupe du Monde de football de 2022.

Mais la multiplication de ces chantiers s’accompagne d’une augmentation des manquements aux règles de sécurité. Le principal hôpital de Doha a recensé l’an dernier un millier d’accidents et Amnesty International affirme qu’ils ont entraîné la paralysie définitive d’une centaine d’ouvriers. Les ouvriers travaillent 10 heures par jour, six jours sur sept dans des températures qui peuvent monter jusqu’à 50 degrés Celsius en été. Les camps dans lesquels ils sont logés sont souvent proches du bidonville. Ce sont principalement les Petites et Moyennes Entreprises du bâtiment, sous-traitantes des grands groupes internationaux, qui se rendraient coupables des plus grands abus. Et le flux de migrants au Qatar est loin de s’estomper puisque l’on estime à 20 le nombre d’ouvriers qui arrivent chaque heure au Qatar. Ils devraient être plus d’un million pour le lancement de la Coupe du Monde en 2022.

L’amélioration des conditions de travail des migrants au Qatar est réclamée par plusieurs organisations en plus d’Amnesty International jusqu’aux Nations unies et à la Confédération internationale des syndicats. Le système de parrainage, la Kafala, est appelé à être réformé car il entraîne des abus. Les travailleurs migrants parrainés par leurs employeurs ne peuvent changer de travail, ni quitter le pays sans leur autorisation.