Un communiqué conjoint d’Israël et de l’Union européenne publié mardi a annoncé la conclusion d’un accord sur leur future coopération scientifique qui avait été bloquée par l’opposition européenne à la colonisation israélienne des territoires palestiniens.
Les détails de l’accord conclu entre la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni et la chef de la diplomatie de l’Union européenne Catherine Ashton n’ont pas été divulgués. Le communiqué conjoint précise simplement que l’accord respecte les exigences légales et financières de l’Union européenne en même temps que les susceptibilités politiques d’Israël. Vu que l’Union européenne exclut de sa coopération avec Israël les institutions et les entreprises israéliennes ayant des activités dans les territoires colonisés et qu’Israël refuse toute référence aux frontières de 1967, les spéculations vont bon train dans les médias sur le contenu de l’accord.
Le quotidien israélien Haaretz a affirmé la présence d’une clause selon laquelle les fonds alloués par l’Union européenne ne pourront pas être investis en territoire occupé. Il semblerait également que ce soit les Israéliens qui aient fait les plus grandes concessions. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait insisté auprès de ses ministres pour la conclusion d’un accord avant une dizaine jours, c’est-à-dire avant l’ouverture des demandes de financement pour le programme Horizon 2020 qui démarre en 2014.
Israël est le seul pays non européen à participer à part entière à ce programme européen. Celui-ci pourrait permettre aux compagnies de haute technologie et autres instituts de recherche israéliens de bénéficier de jusqu’à près de 1.9 milliard de dollars US d’aide sur sept ans. L’attitude de l’Union européenne sur la colonisation, partagée par de plus en plus de pays sur le continent, est saluée par les Palestiniens qui espèrent qu’elle soit poussée jusqu’à un boycott des produits issus des colonies israéliennes.
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