L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a confirmé la mort dimanche de Abou Khaled al-Souri dans un attentat suicide qu’il a attribué à l’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant).
Le Front islamique a annoncé sur son compte Twitter que l’attentat suicide qui a causé la mort de ce chef djihadiste s’est produit à Alep, contre son quartier général du quartier d’Al-Halq. Deux rebelles ont rapporté que cinq membres de l’EIIL s’étaient introduits dans le quartier général du groupe salafiste Ahrar al Cham avant que l’un d’entre eux ne se fasse exploser. Six autres combattants de ce groupe salafiste sont morts en même temps que le chef djihadiste. Cet incident devrait marquer la fin de la trêve précaire qu’observaient l’EIIL et le Front islamique, auquel appartient le groupe Ahrar al-Cham dans le nord syrien.
Depuis le début du mois de janvier, ces deux organisations de combattants se réclamant toutes deux d’Al-Qaïda se sont livrées pendant plusieurs semaines à des combats qui ont fait plus de 2 000 morts. Et c’est pour un rôle de médiateur entre les deux organisations que Abou Khaled al-Souri avait été dépêché par le chef d’Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri en juin dernier. Abou Khaled al-Souri s’était prononcé en faveur du Front al-Nosra, désigné comme seul représentant légitime d’Al-Qaïda en Syrie.
Des sites djihadistes ont décrit Abou Khaled al-Souri comme un « compagnon de route du cheikh al-Zawahiri et du cheikh Oussama ben Laden ». Cependant, bien que très proche d’Al-Qaïda, le groupe Ahrar al-Cham, dont il était l’un des commandants, n’affiche pas ouvertement ses affinités. Pour cause, ce groupe est l’une des principales composantes du Front islamique avec qui les Etats-Unis ont exprimé le souhait d’établir un dialogue.
