Selon l’agence Reuters, la République islamique d’Iran aurait signé un accord d’un montant de 195 millions de dollars pour vendre des armes et des munitions au gouvernement irakien, confronté à des groupes armés sunnites liés à Al-Qaïda.
Selon Reuters, l’accord porterait sur huit contrats. Six d’entre eux porteraient sur la vente d’armes légères et intermédiaires, de mortiers, de munitions pour chars de combat et d’obus de mortier. Les deux autres, conclus avec une entreprise publique d’électronique, concernent des lunettes de vision nocturne, des équipements de communication et des appareils de guidage des obus de mortier. Les documents obtenus par l’agence Reuters ne précisent pas si la livraison a déjà eu lieu.
L’accord, qui serait le premier du genre à être conclu entre l’Iran et l’Irak, aurait été conclu à fin novembre dernier, quelques semaines après que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a achevé une visite aux Etats-Unis. Celui-ci se serait tourné vers l’Iran suite aux tergiversations des Etats-Unis qui craignent une autre utilisation des armes livrées que celle contre les groupes terroristes. Téhéran a formellement démenti cette information.
Côté irakien par contre, un porte-parole du gouvernement a refusé de confirmer ou de démentir l’information, se contentant d’expliquer qu’un tel arrangement serait compréhensible compte tenu de la situation du pays. Pour Washington, si cette information était avérée, elle compliquerait les négociations actuellement en cours entre les grandes puissances et l’Iran sur un allègement des sanctions contre Téhéran en échange de contreparties sur son programme nucléaire.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité en mars 2007 la résolution 1747 qui interdit tout transfert d’armes iraniennes vers un pays tiers pour le contraindre à suspendre ses activités d’enrichissement et de retraitement de l’uranium.
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