Terrorisme: le Polisario éclaboussé par la libération de Serge Lazarevic

La transaction qui a permis la libération la semaine dernière du français Serge Lazarevic des mains d’Aqmi, a confirmé la collusion des combattants du Polisario dans les activités des groupes terroristes au Sahel, bien que le mouvement soutenu par l’Algérie s’en défend obstinément.

polisario-geo-sergeSi la libération de Lazarevic a provoqué un soulagement légitime en France et ailleurs, elle a toutefois été tempérée par les révélations sur le marchandage qui l’a accompagnée. Un arrangement qui a aussi permis la libération de quatre terroristes, dont un combattant du Polisario. Mais dans cette affaire, les autorités maliennes ont dû subir des pressions énormes, selon des sources maliennes bien informées.

La pression n’a pas été exercée uniquement par le gouvernement français, qui a tout fait pour que le dernier otage français soit relâché. Mais aussi de la part d’Aqmi qui a joué toutes les cartes qu’il avait entre les mains pour obtenir la libération de ses quatre combattants en échange de Lazarevic. Il s’agit des maliens Mohamed Aly Ag Wadoussène, Haïba Ag Acherif, ainsi que du djihadiste tunisien Oussama Ben Gouzzi et Habib Ould Mahouloud. Ce dernier étant un combattant du Polisario, le Front soutenu par l’Algérie qui dispute au Maroc la souveraineté sur le Sahara occidental.

La révélation de l’identité d’Ould Mahouloud par les autorités maliennes revêt une importance particulière dans le contexte actuel. Car elle vient entériner les rapports de plusieurs services de renseignements occidentaux qui font état de la perméabilité grandissante des camps du Polisario aux réseaux de trafic et aux groupes djihadistes qui écument le Sahel.

Les jeunes dans les camps du Polisario seraient même devenus une importante cible pour les recruteurs d’Aqmi et autres Mujao qui contrôlent ce qui est en train de se transformer en Sahelistan, selon les mêmes rapports.