Le porte-parole du ministère irakien du Pétrole, Assem Jihad, a annoncé samedi que les exportations d’or noir de ce pays ont battu le mois dernier leur record depuis des décennies.
En clair, « Bagdad a exporté 91,141 millions de barils de pétrole en décembre, soit en moyenne 2,94 millions de barils par jour, soit le niveau le plus élevé par jour depuis 1980 », a confié M. Jihad à l’AFP. Le pétrole constitue la première source de revenus de l’Irak, qui fait partie des membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). Cet Etat envisage d’augmenter ses exportations pétrolières pour être à même de reconstruire ses infrastructures. Celles-ci ont connu d’importants dégâts suite à une décennie d’instabilité entamée par l’invasion américaine en 2003.
Actuellement, l’Irak est frappé de plein fouet par la chute des cours mondiaux du pétrole, le baril se négociant autour de 55 dollars. A noter que 90 % du budget irakien dépend de cette ressource. Ainsi, le mois dernier, les recettes pétrolières n’ont atteint que 5,247 milliards de dollars alors que les exportations de brut étaient les plus importantes de l’année d’après le porte-parole du ministère de tutelle. Par rapport aux recettes engrangées au cours des précédents mois de la même année, les dernières sont moindres, ce qui s’explique par le recul du prix du baril au niveau mondial. M. Jihad a indiqué que le baril valait 57 dollars en décembre. Pourtant, la même quantité de brut était vendue à 100 dollars ou plus au cours du premier semestre 2014. Raison pour laquelle cette autorité a lancé un appel à l’OPEP en estimant que « les prix tombent à un niveau anormal et il est temps pour cette organisation d’agir pour les redresser ».
