Après avoir signé les documents d’adhésion à la CPI (Cour Pénale Internationale), les Palestiniens entendent déposer début avril auprès de la Cour leur première plainte qui portera sur des « crimes perpétrés après le 13 juin 2014, quand Israël a lancé une vaste campagne d’arrestations suivie de la guerre à Gaza. L’Etat hébreu a réagi en gelant le transfert de fonds effectué tous les mois à l’Autorité palestinienne pour le paiement de ses fonctionnaires.
La CPI installée à La Haye est compétente pour poursuivre des auteurs présumés de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis depuis le 1er juillet 2002, date d’entrée en vigueur de son traité fondateur, le statut de Rome. Les Palestiniens entendent se servir de cette compétence pour l’examen des faits qui ont entouré la guerre à Gaza cet été. Ils ont choisi la date du 13 juin 2014 « car l’enquête de la commission de l’Onu sur les violations des lois humanitaires internationales et des droits de l’Homme commise durant cette guerre a commencé au début du mois de juin ». C’est en effet le 13 juin, le lendemain de l’enlèvement de trois jeunes israéliens près d’un bloc de colonies en Cisjordanie occupée, qu’Israël s’est lancé dans une campagne qui a débouché sur l’arrestation de plus de 2 000 Palestiniens à travers la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Cette campagne a conduit un mois plus tard à la guerre de Gaza qui s’est soldée par la mort de près de 2 200 Palestiniens, en grande majorité des civils et de plus de 70 israéliens, quasiment tous des soldats.
Après consultation des membres de son gouvernement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé de réagir à la mesure unilatérale palestinienne en gelant un transfert de fonds de 100 millions d’euros par mois qui permet à l’Autorité palestinienne d’assurer sa gestion courante ainsi que le salaire de ses fonctionnaires, une décision que les Palestiniens considèrent illégale.
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