L’ambassadrice de France en Indonésie a prévenu ce vendredi en conférence de presse que l’exécution de la sentence de mort prononcée contre le Français Serge Atloui, jugé coupable de trafic de drogue sur le sol indonésien, auraient des conséquences sur la relation bilatérale entre les deux pays.
Alors que la Cour suprême examine actuellement l’ultime recours en grâce déposé par Serge Atlaoui, cette intervention diplomatique de la France a pour but d’accentuer la pression sur le président indonésien Joko Widodo. En contrepartie d’une issue favorable pour son ressortissant, la France se propose d’aider l’Indonésie à éradiquer le trafic de substances narcotiques.
Ce long feuilleton judiciaire dure depuis 2005 quand Serge Atlaoui a été condamné par les autorités indonésiennes, intransigeante dans la lutte contre le narcotrafic, d’avoir installé des machines dans un laboratoire clandestin d’ecstasy. Le condamné, qui est soudeur et prenait le laboratoire pour une usine d’acrylique, a toujours nié être au courant de ses activités. En février dernier, c’est le président français François Hollande lui-même qui avait écrit à son homologue pour intercéder en faveur du Serge Atlaoui qui a déjà vu plusieurs de ses codétenus conduits au peloton d’exécution.
Si les autorités indonésiennes persistaient dans leur décision, Serge Atlaoui deviendrait le premier Français à être exécuté depuis l’abolition de la peine de mort en France en 1981. Il deviendrait d’ailleurs le premier Français à être exécuté suite à une décision de justice en dehors du territoire national. Pour le moment, c’est bien ce chemin que cette bataille juridico-diplomatique prend. Le président indonésien récemment arrivé au pouvoir semble déterminé à poursuivre sa politique d’exemplarité en matière de lutte contre la drogue qui ravage son pays.
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