A l’occasion d’une interview accordée au journal espagnol El Mundo et publiée mercredi, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a annoncé que les élections législatives auront lieu avant la fin de l’année dans son pays. A noter que ce scrutin était initialement prévu pour le mois de mars avant d’être reporté sine die sur décision de la Cour suprême constitutionnelle, qui a invalidé une partie de la loi électorale.
« Je voulais lancer le processus (électoral) en mars mais cela a été stoppé par les recours constitutionnels », a déclaré le chef d’Etat égyptien alors interrogé par l’organe de presse espagnol. Et d’ajouter : « nous en discutons avec tous les partis politiques. Je donne ma parole qu’elles auront lieu avant la fin de l’année », s’est-il engagé. C’est depuis juin 2012 que le pays des pharaons ne dispose plus de Parlement. A cette dernière date, l’Assemblée du peuple, qui avait été élue après la chute du régime d’Hosni Moubarak, a été dissoute sur décision de justice. Il s’en était suivi des élections présidentielles remportées alors par le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, dont la famille politique islamiste dominait déjà l’Assemblée du peuple. Le premier président égyptien démocratiquement élu ne résistera qu’environ un an au pouvoir : en juillet 2013, Mohamed Morsi a finalement été destitué par l’armée alors dirigée par le chef d’Etat-major, Abdel Fattah al-Sissi. Ce dernier se fera finalement élire à la tête de l’Egypte en mai 2014.
Cet enchaînement d’événements ne semble pas avoir laissé de temps pour l’organisation des législatives, dont le premier tour était prévu pour le 22 mars dernier. Ce scrutin constitue l’ultime étape du plan de transition proposé par l’armée en juillet 2013.
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