Mercredi, le Premier ministre irakien, Haider al Abadi, a effectué le déplacement pour Moscou dans l’objectif de demander le soutien militaire de la Russie alors que ce pays du Golfe est confronté aux insurgés djihadistes du groupe Etat-Islamique (EI). Ceux-ci viennent de prendre le contrôle de la ville stratégique de Ramadi, qui n’est distante que de 100 km de la capitale irakienne, Bagdad.
Accompagné d’une importante délégation, M. Abadi doit s’entretenir aujourd’hui avec le chef d’Etat russe, Vladimir Poutine. Les deux autorités échangeront sur « les relations entre les deux pays, la coopération en matière de sécurité et le soutien russe aux forces de sécurité irakiennes pour combattre le terrorisme », comme précisé par les services du Premier ministre irakien.
Entre temps, les forces armées irakiennes, soutenues par diverses milices chiites, sont en pleine préparation d’une contre-attaque dans le but de récupérer la ville de Ramadi, capitale de la province majoritairement sunnite d’Al-Anbar (ouest). Pour rappel, cette localité a été raflée dimanche dernier par les djihadistes. De leur côté, les USA, qui ont initié une coalition internationale anti-djihadiste en appui à l’armée irakienne, ont indiqué être entrain de réexaminer leur stratégie dans ce pays suite à la perte de Ramadi. C’est probablement pour cette raison que Bagdad s’est tourné vers Moscou.
Si la Russie réagissait favorablement à l’appel de l’Irak, ce ne sera pas une première dans l’histoire des relations entre ces deux Etats. Pour preuve, pas plus tard qu’en 2014, Bagdad avait réceptionné une livraison d’avions de combat de type Sukhoi en provenance de Moscou. Cette opération entrait dans le cadre de l’aide à la lutte contre le groupe EI, dont les éléments contrôlent une bonne partie du territoire irakien.
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