L’Arabie Saoudite vient d’établir une liste de 11 pays, parmi lesquels l’Algérie, qui, selon ce Royaume, ne s’investissent pas à suffisance dans la lutte contre le financement du terrorisme. Une indexation qui a suscité les réactions des autorités algériennes.
Après avoir observé le silence durant deux jours, le ministère algérien de l’Intérieur, par la voix de son porte-parole, a enfin commenté cette affaire : « l’Algérie qui a, de tout temps, été à l’avant-garde de la lutte anti-terroriste, a poursuivi ses efforts sur le plan international dans le sens de l’édification d’un système juridique visant à éradiquer ce fléau. Il est, de ce fait, indéniable qu’elle soit pionnière en termes de tarissement des sources de financement du terrorisme au sein d’un groupe composés de 36 pays ayant pour mission de resserrer l’étau autour des groupes terroristes », a-t-il déclaré. Autrement dit, le pays maghrébin estime que l’Arabie Saoudite n’a pas de leçon à lui donner.
Il semble que cette polémique tire son origine d’un article publié dans le journal saoudien Mekkah, qui a pu prendre connaissance de certains documents de la diplomatie wahhabite. D’après cette source, celle-ci différencie deux catégories dans sa liste noire : il s’agit, en premier lieu, de l’Iran et de la Corée du Nord, qui ne s’impliquent guère dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ; et, le second groupe est composé de huit autres Etats (l’Algérie, l’Equateur, l’Ethiopie, l’Indonésie, le Myanmar, la Syrie, la Turquie et le Yémen) qui ne se conforment pas aux dispositions légales établies, dont celles relatives au contrôle des transferts des fonds.
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