Chahuté hier mercredi lors de la cérémonie de la commémoration du 26ème anniversaire de la mort de l’imam Ruhollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, le président iranien Hassan Rohani a appelé à « l’unité de la nation » face aux « ennemis » de l’Iran.
Le président iranien a été interrompu à de nombreuses reprises lors de son discours au mausolée de l’imam Khomeiny, au sud de Téhéran. Comme aux Etats-Unis, les négociateurs iraniens pour le programme nucléaire du pays ainsi que le président Rohani sont soumis à une intense pression des milieux conservateurs. L’équipe menée par le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif est accusée d’avoir fait des concessions trop importantes aux Occidentaux dans les discussions. Le gouvernement iranien est également accusé par une frange des conservateurs de profiter des négociations sur le nucléaire pour tenter de se rapprocher des ennemis historiques de la République islamique, au premier rang desquels les Etats-Unis. Même le Guide suprême du pays, l’ayatollah Ali Khamenei, tout en soutenant les négociateurs iraniens, a toujours exprimé sa méfiance sur les résultats des discussions. Hassan Rohani s’est ainsi vu contraint de monter au créneau, rappelant que c’est le vote du peuple qui l’avait porté au pouvoir en juin 2013 et que ses promesses de campagne étaient centrées sur la résolution du dossier du nucléaire, la levée des sanctions internationales qui étouffent l’économie du pays et la défense des libertés civiques plus larges, dans le respect de la morale islamique.
Pour Hassan Rohani, malgré les différences d’opinion, l’Iran a besoin d’unité et de cohésion dans ce moment crucial de son histoire. L’Iran et le groupe 5+1, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne, se sont donnés jusqu’au 30 juin pour rédiger un texte complet et définitif sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.
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