Mardi, trois personnes ont été exécutées par décapitation et pendaison en Arabie Saoudite. Ce qui porte à 97 le total d’exécutions effectuées dans le royaume wahhabite depuis le début de cette année, selon un décompte réalisé par l’AFP. Des chiffres sans précédent.
Parmi ces trois personnes condamnées à la peine capitale, il y avait un Syrien et deux Saoudiens. Au travers d’un communiqué relayé par l’agence officielle SPA, c’est le ministère saoudien de l’Intérieur qui a annoncé la décapitation du premier : la justice l’ayant reconnu coupable de trafic de méthamphétamines, Mohammed Hussein Abdel Karim Halwani a été exécuté à Joubail dans l’est du territoire saoudien. Quant aux deux derniers, ils ont été pendus dans la localité d’Abha dans le sud-ouest de l’Arabie Saoudite. Il s’agissait des Saoudiens Hussein al-Qahtani et Jibran al-Qahtani, qui ont été condamnés à l’issue de différentes affaires de meurtres au moyen d’armes à feu.
Cette année, le nombre d’exécutions et particulièrement des décapitations en Arabie Saoudite a atteint des proportions sans précédent. Depuis le mois dernier, le total d’exécutions effectuées dans ce pays en 2015 dépasse d’ores et déjà celui sur l’ensemble de l’année dernière toujours en Arabie Saoudite. Dans ce pays qui applique les préceptes de la loi islamique, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le narcotrafic et l’apostasie sont passibles de la peine de mort. Afin de justifier la pratique des décapitations, le ministère saoudien de l’Intérieur parle de mesure dissuasive. Un argument que rejette Cristof Heyns, rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires : selon des propos de cet expert tenus en mai dernier, tous les préalables pour l’organisation de procès équitables selon les standards internationaux ne sont pas réunis en Arabie Saoudite.
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