L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a fait savoir que les djihadistes de l’Etat islamique ont disposé des mines et des explosifs un peu partout dans la ville antique de Palmyre, dans le désert du centre de la Syrie. L’ONG basée à Londres ne précise pas si l’intention des djihadistes est de dissuader les forces syriennes d’avancer ou de faire sauter quoi qu’il arrive ce site inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité.
Cette annonce survient un mois jour pour jour après que les djihadistes aient fait la conquête de la ville en en chassant les troupes gouvernementales. La menace est prise très au sérieux au vu des destructions irrémédiables de trésors archéologiques commises par les djihadistes sur les sites archéologiques irakiens de Nimroud, joyau de l’empire assyrien fondée au 13ème siècle, de Hatra, une cité de la période romaine vieille de 2 000 ans et au musée de Mossoul dans le nord de l’Irak. Palmyre fut la capitale de la célèbre reine Zenobie qui affronta les légions romaines au IIIème siècle de notre ère et est très réputée pour ses colonnades torsadées romaines, ses temples et ses tours funéraires.
Mais cette menace qui pèse sur ce célèbre site ne semble pas perturber outre mesure l’armée syrienne, déterminée à reprendre la ville. Selon un responsable politique à Damas, la mission de reprendre Palmyre aurait été confiée à un colonel connu pour avoir mis fin au blocus par les rebelles de la partie d’Alep contrôlée par le régime. Il doit notamment sécuriser les champs gaziers voisins, indispensables au fonctionnement des centrales électriques. Selon l’OSDH, des renforts de l’armée sont arrivés ces derniers jours et sont rassemblés à l’extérieur de la ville, à l’ouest, ce qui suggère une opération pour la reprise de Palmyre. Toujours selon l’ONG internationale, de nombreuses frappes aériennes du régime ont ciblé les quartiers résidentiels de Palmyre ces dernières 72 heures, faisant au moins 11 morts.
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