Mercredi, une loi portant sur l’encadrement du statut des travailleurs domestiques a été adoptée à l’unanimité par le Parlement du Koweït. Une première dans l’histoire de ce pays.
Au Koweït, il y a des milliers de travailleurs domestiques. Cette corporation est constituée, en majorité, de femmes provenant d’autres pays d’Asie. Jusqu’à présent, le code du travail de ce pays régulant l’emploi dans le secteur privé ne prenait pas en compte ces bonnes. Celles-ci n’étaient donc qu’encadrées par le contrat les liant avec leurs employeurs. Mais, désormais, la loi qui vient d’être adoptée garantit aux travailleurs domestiques une journée de travail d’une durée de 12 heures, un jour de repos par semaine et, enfin, 30 jours de congés l’an. Par ailleurs, les employeurs des bonnes sont contraints d’ouvrir un compte bancaire au nom de leur salariée et d’y transférer leur rémunération. Une disposition qui vise à mettre fin aux difficultés liées aux retards ou non versement des salaires. Cette loi aussi prévoit un paiement en heures supplémentaires pour les bonnes qui consentiront à prester au-delà des heures légales. Il faut noter que cette nouvelle loi entrera en vigueur une fois publiée dans le journal officiel.
Pour information, le Koweït compte 600 000 travailleurs domestiques. Et, ce chiffre atteint au moins 2,4 millions de personnes en prenant en compte ce pays et ses voisins du Golfe. Régulièrement, diverses ONG de défense des droits humaines critiquent ces Etats en raison des mauvais traitements que subissent certains travailleurs migrants, entre autres, les bonnes. En novembre dernier, les ministres du Travail des pays du Golfe et d’une douzaine de pays d’Asie dont nombre de ressortissants prestent dans le Golfe se sont convenus sur un contrat de travail commun en faveur des travailleurs domestiques. Ce document est censé garantir à ces salariés le minimum de leurs droits.
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